Parmi les obstacles rencontrés à l’achat d’un véhicule électrique, l’autonomie arrive souvent en tête. Les valeurs WLTP communiquées par les constructeurs pour connaître le rayon d’action réel des voitures à batteries est souvent tronqué.
Un test grandeur nature a été mis en place sur une boucle d’essai avec deux portions distinctes : 109 km d’autoroute, puis 140 km de route sur le réseau secondaire.
Chaque essai de voiture électrique a respecté un protocole précis de manière à reproduire le test dans les mêmes conditions d’un modèle à l’autre et à comparer les résultats au plus près.
Conditions du test pour chaque voiture :
vitesse sur autoroute : 130 km/h GPS
vitesses sur route : 50, 70, 80 et 110 km/h GPS
1 personne par voiture
température extérieure : 10 à 30 °C
habitacle : 20 °C (temps froid), 23 °C (temps chaud)
temps sec et vent de 0 à 20 km/h maxi.
Vous trouverez dans le classement ci-dessous les résultats des meilleures autonomies sur route, ce qui correspond à l’usage le plus courant. Il est indiqué aussi la consommation électrique, qui n’est pas celle de l’ordinateur, mais celle calculée en fonction de l’énergie consommée dans la batterie. La troisième colonne indique la capacité nette de la batterie car, avec l’efficience, c’est elle qui conditionne le rayon d’action du véhicule (comme la taille du réservoir détermine l’autonomie d’un modèle thermique).
Sans surprise, on retrouve des modèles à grosse batterie dans le top 10 des meilleures autonomies. La reine est la limousine Mercedes EQS, qui cumule la plus grosse batterie actuellement disponible et une bonne efficience. Les Porsche Taycan, Mercedes EQE, Ford Mustang Mach-E et BMW iX sont aussi présents, et tous affichent des tarifs haut perchés dans ces configurations (rien sous les 75 000 €).
Oui, rouler loin en électrique demande un sacré investissement !
Un second lot de voitures se glisse dans ces places de tête à des prix moins prohibitifs (à partir de 50 000 € dans les versions testées) : Kia EV6, Volkswagen ID.4, Skoda Enyaq et Tesla Model 3.
Les constructeurs français font le choix de lancer des modèles à batterie contenue pour éviter des prix trop élevés et se positionner là où l’électrique doit d’abord être : sur des modèles petits et compacts. Mais il faudra toutefois proposer plus avec l’arrêt voulu par l’Europe des ventes de voitures thermiques neuves en 2035.
Enfin, les constructeurs chinois dont on parle tant avec l’essor de l’électrique ne possèdent pas de modèles très endurants pour le moment. Le mieux placé, le MG Marvel R, arrive en 20e position, et son efficience énergétique se situe un cran en dessous de celle des productions européennes et coréennes équivalentes. Mais le potentiel de développement des constructeurs chinois est énorme, et les lignes devraient bouger à l’avenir.