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La Renault 5 Turbo 3 E

Premier bain de foule pour la Renault 5 Turbo 3 E

Ce n’est pas au Mondial de l’automobile de Paris, mais sur les pelouses du domaine de Chantilly qu’elle se présente en avant-première. L’exubérante citadine ne fait pas que de la figuration. Elle participe au concours d’élégance ! Avec sa plastique bodybuildée, l’auto ne laisse personne indifférent : ni les petits, ni les grands.

Les commentaires fusent à proximité du chapiteau où est exposée la belle. « Oh regarde maman, la R5 Turbo du futur ! » s’exclame un garçonnet à peine plus haut que le sommet du capot. « Wahh » peut-on entendre ça et là d’ados ou de personnes plus âgées, qui ne manquent pas de rappeler qu’elles ont eu, étant jeunes, « la même voiture ». En vérité une R5 ! Car les Turbo et Turbo 2 n’ont été commercialisées qu’à une poignée d’exemplaires (5 000 environ). Et « à l’époque, elle coûtait le prix d’une Porsche 911 », rappelle discrètement un visiteur. Cet engouement pour le véhicule s’est finalement traduit par la remise d’une récompense lors du concours d’élégance : le Grand Prix du public.

Pour élaborer la R5 Turbo 3 E, aucune Turbo originelle n’a été désossée. L’équipe de design a repris des cotes à l’identique tout en y greffant un châssis tubulaire (homologué FIA) et une carrosserie en fibre de carbone. Si l’empattement est inchangé, la longueur totale a été repoussée de 35 cm (4 m) et la largeur, augmentée de 25 cm (2,02 m). Les entrailles de la bête sont composées d’une batterie de 42 kWh, dont le poids représente un tiers de la masse totale. Cet accumulateur, au même titre que les trains roulants, a été mis au point avec Ligier Automotive. Malgré un nom évocateur, la R5 Turbo 3E ne profite pas d’un quatre-cylindres suralimenté. Elle reçoit deux moteurs électriques, un dans chaque roue arrière, pour une puissance globale de 380 ch et un couple de 700 Nm. Le 0 à 100 km ne lui demande pas plus de 3,5 s. Mais son truc à elle, c’est surtout la glisse !

Pourquoi Renault a-t-il choisi de faire une voiture de drift ? « Pour séduire les jeunes » nous répond du tac-o-tac Sandeep Bhambra, le directeur du Design des concept-cars Renault. Le projet, précise-t-il, a été conçu pour avoir « une double vie : réelle et virtuelle ». Dans quelques semaines, la Turbo 3 E deviendra en effet la star d’un jeu vidéo. Elle l’est déjà dès lors que l’on regarde les écrans sur le tableau de bord.

Les dix modules numériques situés derrière le volant projettent des animations ultra-pixelisées de la voiture… comme l’était la définition des jeux vidéo dans les années 1980. Dans l’habitacle, le plancher est très haut puisqu’il a fallu intégrer la batterie sans changer la hauteur de caisse (1,32 m). Pas simple de se glisser dans le baquet. Heureusement que le volant est amovible !

Le conducteur a les jambes allongées comme dans une monoplace. La grande poignée au centre de la console centrale n’est pas un levier de vitesses, mais la commande du frein à main… pour drifter ! Pas de rétroviseurs ni de projecteurs sur cette voiture. Des caméras les remplacent pour immortaliser ses sessions de glisse, que l’on réalise au son d’une petite musique de jeu vidéo old school ! Bref, une fois au volant, on ne peut faire autrement que de voir « la vie en rose ». Et pour cause, les vitres sont teintées de cette couleur !

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