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Pourquoi l’autonomie des voitures électriques est un faux problème ?

Selon une étude, pour 37 % des Français, l’autonomie des véhicules électriques doit être a minima de 600 km !

Chez les sondés français, 43 % se sont déclarés prêts à acheter un véhicule hybride ou électrique. Enfin pour l’instant surtout un hybride, car il y a 35 % pour l’hybride et seulement 8 % pour l’électrique, contre 7 % pour l’étude de l’année dernière.

Preuve que cette dernière a encore du mal à séduire. Rien d’étonnant : les personnes interrogées émettent toujours la même réserve sur ce type de véhicule. L’autonomie restent le points d’attention le plus important.

Les Français ont de grosses attentes côté autonomie ! Une autonomie allant jusqu’à 400 km convient à seulement 21 % des sondés ! 42 % attendent une autonomie entre 400 et 600 km. Et 37 %, soit plus d’un tiers, veulent une autonomie de plus de 600 km !

Cela semble énorme, mais les Français sont du genre inquiets : 40 % des répondants français expriment une inquiétude quant à l’accessibilité aux bornes de recharge sur l’espace public… contre 12% l’an passé !

Le sondage réalisé par l’Ifop pour le compte d’Alphabet, filiale du groupe BMW, a rappelé que 75 % des Français actifs utilisent toujours une voiture individuelle pour se rendre au travail. Et aussi que la distance moyenne des trajets domicile-entreprise est de 20 kilomètres. Les voitures électriques actuelles, même les citadines, sont très largement compatibles avec ces déplacements quotidiens.

L’autonomie figure toujours en bonne place parmi les points noirs avancés par de nombreux automobilistes qui craignent de passer à la voiture électrique. Le sondage dont nous avons d’ailleurs déjà parlé indique aussi que 75 % des Français actifs ne voient pas ces véhicules à batterie comme les plus utilisés pour se rendre au travail en 2035.

Ils sont respectivement 30 et 24 % à estimer que les modèles thermiques ou les hybrides seraient encore majoritaires à une date où l’on ne devrait plus trouver dans les concessions des voitures neuves essence ou diesel.

Ces chiffres n’ont rien de choquants. Ils sont tout à fait crédibles, même si l’on imagine bien que, en une douzaine d’années, ils devraient pas mal évoluer. Surtout en raison de la crainte de l’effondrement sur le marché de l’occasion de la valeur de revente des engins fonctionnant avec des produits pétroliers.

Les voitures électriques embarquant des batteries nickel-cadmium et utilisées encore au quotidien il y a une dizaine d’années par les pionniers de l’électromobilité n’offrait qu’une autonomie de l’ordre de 80 km. Elle apparaissait toutefois déjà suffisante aux yeux de ceux qui avaient décidé avant l’heure de rouler branchés, même si l’hiver, c’était plus juste.

Aujourd’hui, les Dacia Spring, Renault Twingo E-Tech, Volkswagen e-Up! 2.0 affichent des chiffres autrement rassurants en cycle mixte WLTP : 230, 190 et 260 km. Ils sont même bien plus élevés l’été en circulant dans les zones urbaines qui correspondent pour beaucoup de Français actifs à celles qu’ils empruntent en partie ou intégralement pour rejoindre leur lieu de travail. L’hiver, l’autonomie reste largement suffisante pour la moins bien dotée s’il fallait effectuer en aller-retour d’une centaine de km.

La plupart des modèles qui appartiennent aux segments supérieurs disposent d’un rayon d’action bien supérieur, qui peut tutoyer les 500 km.

Beaucoup hésitent encore. Pourquoi ? Une des raisons est que la voiture qui sert à rejoindre le bureau est utilisée aussi occasionnellement pour des distances plus importantes. Notamment pour les vacances. Derrière la question de l’autonomie, se cache donc souvent celle de l’efficacité du réseau de recharge en France.

Si l’autonomie d’une voiture est généralement un faux problème aujourd’hui pour un usage quotidien, l’accès à la recharge nécessite parfois une étude personnelle approfondie des solutions locales. Pour voyager loin à l’occasion, ça se réfléchit aussi. Il reste des zones encore délicates. Cependant, de véritables couloirs de la recharge rapide ont été créés depuis quelques années.

Avec une citadine électrique d’usage quotidien, il vaudra mieux éviter les autoroutes où la consommation due à la vitesse fera fondre l’autonomie, sauf à être tout doux sur l’accélérateur. Si elle est équipée pour la recharge AC 22 kW, comme la Renault Twingo E-Tech, c’est mieux.

Déjà parce que le tarif pour effectuer le plein en énergie pourra être plus intéressant. Ensuite parce que les bornes compatibles sont nombreuses, même dans les zones rurales. En une heure environ, la batterie pourra retrouver sa pleine capacité énergétique sur ces modèles.

Rouler en voiture électrique au quotidien suppose tout d’abord un accès facilité à la recharge. Pour beaucoup d’automobilistes, cette opération se réalisera depuis le domicile. Soit de façon simple et immédiate mais lente à partir d’une prise domestique disponible dans le garage individuel, avec la possibilité de faire installer plus ou moins rapidement une borne murale. Soit en sollicitant la copropriété pour les résidents en habitat collectif. Pour les autres, il reste la recharge sur le lieu de travail ou sur les bornes disponibles dans l’espace public. Attention, les tarifs peuvent varier très fortement d’un opérateur à un autre, y compris à l’échelle d’une ville. D’où la nécessité d’effectuer une recherche des solutions de recharge chez soi.

En bref! l’autonomie est un faux problème pour plus de 75 % des automobilistes actuels.

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